THE REPUBLIC OF GUINEA
L`Exception Africaine

Des réformes judicieuses pour un avenir prometteur - Un territoire bien structuré -
Une démographie faite de diversité - Une forte ambivalence climatique -
L`histoire de la Guinée: L`exception Africaine - Les principales villes Guinéennes -
Une virginité touristique a`exploiter - Une culture aux milles couleurs -
L`authenticité au service de la beauté - Un islam stable, un christianisme en progression -
L`initiative féminine à l`ordre du jour - Une participation internationale de tous les instants -
Informations générales sur la Guinée


L'institutionnalisation de la musique

Au cours des années 70, les festivals des arts furent institutionnalisés. Les fédérations politiques furent mobilisées en permanence dans les régions pour les préparer. La troupe artistique fédérale comprenait un chœur, un groupe théâtral, et un groupe de danse traditionnelle érigé en ballet. Le Parti-Etat dota chaque fédération d'instruments de musique moderne, en vue de former des orchestres. Chants et danses traditionnelles furent " travaillés ". Ainsi, la Guinée fut le premier pays de l'Ouest africain francophone à créer des orchestres modernes ayant pour répertoire les chants africains. Les artistes furent encouragés et les meilleures formations élevées au rang d'orchestre national. Les plus célèbres sont le Bembeya Jazz National, Balla et ses Baladins, l'orchestre du maestro Kélétigui et ses Tambourini Horoya Band… Les Ballets Africains furent nationalisés et le Ballet Djoliba, l'un des meilleurs ballets d'Afrique, vit le jour. Il parcourt aujourd'hui le monde entier pour faire découvrir la magie de ses artistes.

Ballet International de Djoliba

La Guinée compte aujourd'hui de nombreuses troupes privées de musique, gérées par l'Agence Guinéenne de spectacles. Depuis plusieurs années, des maisons de productions privées, comme Massidi Agency ou Gris Gris Production, sont créées dans le pays et permettent à des artistes musiciens comme Sékouba Bambino Diabaté ou encore Fodé Kouyaté de dépasser les frontières du pays. La musique traditionnelle reste très importante pour la population guinéenne et est omniprésente dans la vie quotidienne. Actuellement, on assiste a la promotion d'une nouvelle génération de musiciens qui s'inspirent des rythmes traditionnels guinéens pour créer une musique moderne et particulièrement appréciée des jeunes. On peut notamment citer Alpha West, ou encore Ibro Diabaté.

Des ethnies, des instruments…

En Guinée, chaque ethnie a ses caractéristiques musicales propres, tant au niveau des instruments de musique qu'à celui de la composition musicale. La musique intervient dans tous les domaines pour rythmer les chants et les danses selon les circonstances : naissance, travail, mariage, cérémonies religieuses, décès…
Les instruments de musiques guinéens sont repartis en trois groupes organologiques : les vents, les cordes et les percussions que les musicologues appellent aérophones (le son est obtenu par l'effet des vibrations d'une colonne d'air de lèvres ou des soufflets dans le corps d' instrument), idiophones (le son est obtenu par l'effet de vibration du corps même de instrument ) et membraphones (le son est obtenu par l'effet de vibration d'une ou plusieurs peaux d'animaux tendues).

Parmi les instruments traditionnels guinéens, on peut citer le " bolon " en pays malinké utilisé pour louer les exploits, le " sewu " en Guinée Forestière joué lors des cérémonies de réjouissance, le " serdou " en pays peulh utilisé lors des manifestations, le timba aflèsh (tambour) en pays baga utilisé pendant les cérémonies marquant le retour.

Musicien du Ballet International de Djoliba

L'engagement des auteurs guinéens

La littérature guinéenne, durant la 1ère République, s'épanouira essentiellement à l'extérieur avec des noms comme Saïdou Bocoum, Alioune Fantouré (Cercle des tropiques), Thierno Monénembo (Les crapauds Brousse, Les écailles du ciel), ou encore Williams Sassine (le jeune homme de sable, Zéhéros n'est pas n'importe qui). Mais c'est avec l'Enfant noir, de Camara Laye, que la littérature guinéenne atteindra des sommets. L'amour de la terre natale donne son unité à l'œuvre de cet auteur. Par là, il s'apparente de façon inattendue aux nationalistes et autres auteurs " engagés ", défenseurs " enragés " de l'Afrique. Il faut noter que Camara Laye posera les bases de la littérature guinéenne moderne.
Sous la 2ème République naîtra la liberté d'expression, rompant avec une relative forme de pensée unique prônée sous l'ancien régime. Un cercle culturel Amadou Hampathé Bâ est créé à Labé, animé par les enseignants ; une association des écrivains (A.E.G.) voit le jour, et l'Etat encouragera progressivement les créateurs à promouvoir la littérature guinéenne.

La prédominance de la tradition orale

Les griots ou Djeli constituent, avec les Fina, les gens de la parole, spécialistes du verbe et musiciens professionnels. Ils sont chargés de conserver et de transmettre l'histoire. Mais le griot a aussi un rôle important dans la vie sociale. Chez les Malinkés, il est au centre des cérémonies familiales : mariages, baptêmes, funérailles. En sa qualité de mémoire du groupe, toute occasion est propice pour rappeler le pacte entre les clans, les tribus. Dépositaires des traditions orales, les griots enseignent l'histoire du Manding basée sur la geste de Soundjata. C'est l'épopée mandingue. Cette récitation a lieu lors des funérailles des doyens, des chefs de guerre.

Toute la superbe du griot, maître de la parole (Bélen-Tigui) éclate dans ces paroles de Djéli Mamadou Kouyaté : " Je suis griot. C'est moi Djéli Kédian Kouyaté, maître dans l'art de parler. Depuis des temps immémoriaux, les Kouyaté sont au service des Princes Kéita du Manding, nous sommes les sacs à parole qui renferment des secrets parfois séculaires. L'art de parler n'a pas de secret pour nous ; sans nous les noms des rois tomberaient dans l'oubli, nous sommes la mémoire des hommes ; par la parole nous redonnons vie aux faits et gestes des rois devant les jeunes générations. Je tiens ma science de mon père Djéli Kédian, qui la tient de son père. L'histoire n'a pas de mystère pour nous, nous enseignons aux hommes ce que nous voulons bien leur enseigner ; c'est nous qui détenons les clefs des douze portes du Manding ".

Les textes épiques sont généralement déclamés avec accompagnement d'instruments (balafon, kora ou guitare). Chaque école de griots a sa technique de récitation et de déclamation. Le récitant est secondé par un griot qui ponctue ici et là de Naamu (" oui, très bien ! ") et de reprises chantées qui permettent au récitant de souffler et d'enchaîner. Les chants qui entrecoupent le récit, sont repris en chœur et font participer les femmes ou la famille du griot. Quand le griot se fait accompagner à la guitare ou à la kora, l'instrumentiste sait guider le récitant ; c'est un véritable dialogue entre les 2 griots, l'un ou l'autre donnant le ton alternativement. La récitation s'accompagne toujours de chants ou de danses ; au milieu du cercle formé, guerriers, griots, chasseurs évoluent selon les séquences et dansent ; si bien que la récitation prend les allures d'une véritable mise en scène. Les femmes et les grands-mères ont joué et continuent de jouer un rôle essentiel dans la transmission de certains genres comme les contes, les devinettes et les fables.

Le royaume du ballon rond

Concernant le sport en Guinée, il faut dire que plusieurs disciplines sportives sont pratiquées et le pays participe aux différentes compétitions organisées à l'échelle sous-régionale, régionale et internationale.
L'Etat et les collectivités publiques et privées ont créé les conditions et les institutions qui garantissent la pratique sportive amateur, pluridisciplinaire sous forme d'éducation physique et sportive et de sport de compétition. Outre les institutions administratives compétentes, l'organisation, la promotion, la gestion et l'animation du sport sont confiées à des associations ou groupements d'associations qui reposent sur les associations, les sous districts omnisports, les ligues spécialisées, les conseils régionaux des sports, les fédérations sportives nationales, le comité national olympique et sportif, et le conseil national des sports. Le financement des activités physiques et sportives provient du budget de l'Etat et des collectivités publiques, des contributions volontaires, et des ressources propres aux associations.

Le football est indiscutablement le sport le plus connu et le plus pratiqué. A ce titre, le pays a fait un brillant parcours au niveau continental dans le passé avec son équipe nationale, le Hafia Footbal Club. Cette équipe fut triple champion d'Afrique dans les années 70. Des joueurs comme Papa Camara, Chérif Souleymane et Petit Sory était les grandes vedettes de cette période et ont réussi à marquer le continent africain. Le Stade du 28 septembre et le Palais du Peuple, où officiaient sportifs et artistes, furent les temples de la jeunesse et du peuple.

Partie de football

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