Conakry,
" perle de la côte occidentale
d'Afrique " |
D'après l'une des légendes qui courent
sur l'origine de Conakry, il y avait dans l'île
non loin de l'actuel port, un fromager géant
sous lequel, un paysan du nom de Cona avait construit
sa case. Sa palmeraie produisait le meilleur vin
de l'île. Les gens venaient volontiers boire
sous le fromager de Cona. Ils disaient alors : "
je vais chez Cona, sur l'autre rive (Nakiri). Le
mot " nakiri " désigne l'autre
côté, au-delà de l'eau. Ainsi,
le nom de Conakry viendrait de la contraction de
" Cona-nakiri ". Toujours est-il que c'est
le nom de ce village qui s'imposa ; cependant, les
noms de Bolobiné et Tombo sont restés
pour désigner des quartiers de la ville.
Conakry fut le type même de la ville coloniale.
Construite sur l'île de Tombo, rattachée
au continent par un pont, ville quadrillée
avec ses rues se coupant à angle droit, avec
ses villas cachées dans la verdure, a été
chantée comme " perle de la côte
occidentale d'Afrique ". un charme tropical
qui évoque la Polynésie avec sa corniche
bordée de cocotiers se penchant vers les
flots. Au large de ses côtes, les îles
de Loos, au couchant, ressemblent à de vastes
caïmans au milieu des flots.
Jusqu'en 1950, Conakry reste dans son île.
Sur le continent, au delà du port, les villages
Baga de Dixinn, Kaporo et Bonfi sont séparés
par d'immenses forêts de palmiers et de manguiers.
L'exploitation de la bauxite dans les îles
en 1952, et bientôt les mines de fer de la
Compagnie Minière de Conakry à Dixinn,
tirent la petite ville de la torpeur. Les changements
sont rapides ; en quelques années la ville
déborde de l'île et une gigantesque
banlieue va naître. Conakry deviendra une
capitale célèbre dans le monde entier
grâce au vote négatif de la Guinée
au référendum du 28 septembre 1958.
La ville comptait, selon le dernier recensement
de 1996, 1 094 075 habitants, avec une densité
de 2 083 hab/km². On l'estime aujourd'hui à
1,5 million d'habitants, avec une projection de
2,8 millions d'habitants à l'horizon 2010.
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Kankan,
ancien carrefour du commerce atlantique |
Avant la pénétration française,
seul Kankan faisait figure de ville en Guinée.
Elle a été créée probablement
à la fin du 17ème par des commerçants
et marabouts venus du Diafounou. Kankan fut une
grande métropole commerciale au carrefour
des routes allant du Soudan à la côte
atlantique ; point d'aboutissement de la navigation.
Le commerce du sel gemme venant du Soudan fit
la prospérité de Kankan, relais
vers le reste de la savane et la région
forestière d'où venait la précieuse
noix de kola et l'huile de palme. Mais la Révolution
lui a été fatale, et la commerce
d'état ruina la ville marchande.
Labé,
capitale du Fouta |
La libération du commerce qui suivit la
prise du pouvoir des militaires donna un grand
essor à Labé. La libéralisation
des frontières permit le retour de nombreux
Peuls émigrés au Sénégal
ou en Sierra Leone. Mais ici comme à Conakry,
l'occupation des sols devança le lotissement
et la viabilisation. La commune n'a pas encore
les moyens d'une bonne politique municipale pour
faire face aux problèmes d'eau, d'électricité
et de voirie.
N'Zérékoré,
ville d'accueil et de mélange culturel |
N'Zérékoré est devenue la 3ème
ville de Guinée après la Révolution.
L'ouverture de la frontière vers la Côte
d'Ivoire a donné un coup de fouet à
la production caféière et de nombreuses
sociétés de développement se
sont installées en Guinée Forestière.
Les guerres de Sierra Léone et du Libéria
ont déversé en Guinée Forestière
un nombre impressionnant de réfugiés
(400 000). Cet apport de populations venues de pays
anglophones s'accompagne d'une paupérisation
frappante. Les petits métiers des pays anglophones
s'implantent. Il est à noter que la présence
de cette population, parfois plus nombreuse que
les autochtones, a donné un statut privilégié
à l'anglais qui devient, de fait, une seconde
langue de communication.
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