En ce qui concerne les
institutions, la Guinée a signé plusieurs
traités et conventions, au niveau bilatéral
et multilatéral, à l'échelle
régionale et internationale, et ceci au bénéfice
de la Guinée et de ses partenaires.
Tout d'abord, pour ce qui est de la sous-région,
l'institution la plus importante est la deuxième
zone monétaire communément appelée
ZMAO (Zone Monétaire des Etats de l'Afrique
de l'Ouest), la première étant la
zone CFA. Cette démarche s'inscrit dans le
cadre du programme de coopération monétaire
de la CEDEAO, lancé en 1987 et dont l'objectif
ultime est la création de la monnaie unique
CEDEAO.
Ainsi, la ZMAO devra servir les intérêts
des économies des Etats membres dont, entre
autres, la promotion de la stabilité macroéconomique,
le développement des échanges et l'accroissement
des investissements. Pour y parvenir, les états
membres doivent harmoniser leurs politiques économiques
(convergences) par le respect des critères
(ratio). A ce titre, il faut dire que la Guinée
comme les autres Etats membres ne satisfait pas
encore les critères.
La Guinée est également engagée
en Afrique de l'Ouest par rapport à la CEDEAO.
Créée le 28 Mai 1975 au Nigeria, la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest a pour objectif principal la promotion
de la coopération et l'intégration
pour le développement de l'Afrique de l'Ouest
grâce à la croissance économique.
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Au delà de la
sous région, d'autres institutions, comme
l'OUA (Organisation de l'Union Africaine), qui est
devenue l'Union Africaine en 2002, regroupe la Guinée
et l'ensemble des pays d'Afrique. Les engagements
les plus récents de la Guinée sont
ceux du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement
de l'Afrique). Conscient des enjeux du NEPAD pour
la Guinée, le CECIDE (Centre du Commerce
International pour le Développement), en
partenariat avec le conseil national des organisations
de la société civile guinéenne
et avec l'appui de l'Ambassade du Canada en Guinée,
a organisé un atelier national sur le NEPAD
en Avril 2002 à Conakry. Cet atelier a réuni
les principaux acteurs du développement,
la société civile, les partis politiques,
l'administration publique et les partenaires au
développement. Il est ressorti des discussions
qu'avec le NEPAD, une nouvelle chance s'offrait
à la Guinée et que la démarche
des autorités devrait consister à
établir une liaison entre le DSRP (Document
de Stratégie pour la Réduction de
la Pauvreté) et le NEPAD. Ainsi, le DRSP,
en tant que document de base en raison de son caractère
national, est maintenu dans son intégralité
; et la Guinée a retenu les objectifs du
NEPAD qui correspondent à ceux contenu dans
le DRSP. L'adhésion de la Guinée au
NEPAD s'est faite parce que ce dernier privilégie,
dans une certaine mesure, l'espace de coopération
CEDEAO. Dans le document de base du NEPAD, des tâches
spécifiques ont été confiées
aux différentes sous régions du continent.
C'est ainsi que la Guinée interviendra dans
le NEPAD au niveau des infrastructures de transports,
énergie, agriculture et environnement pour
la sous-région ouest africaine.
Au delà du continent, la Guinée a
signé d'autres traités relatifs à
l'Organisation de la Conférence Islamique
(OCI), et à la charte des Nations Unies dont
elle est 82ème membre depuis le 12 décembre
1958. |