Où
trouver l'information ? |
L'équipe du Ministère du Tourisme
et de l'Hôtellerie et celle de l'Office
National du Tourisme de Conakry peuvent aider
les visiteurs à organiser leur voyage à
l'intérieur de la Guinée. Boké
et N'Zérékoré ont également
des offices du tourisme. Dalaba a un excellent
office du tourisme et du développement
qui vend un guide remarquablement bien fait, et
proposent des guides et des interprètes.
Les véhicules 4x4 avec chauffeur peuvent
être loués à Conakry. S'allouer
les services d'un chauffeur peut être d'une
grande utilité dans la mesure où
il parlera au moins une des langues utilisées
à l'intérieur du pays, ce qui est
en général suffisant puisque les
villageois en parlent souvent plusieurs.
Formalités
d'entrée |
Un visa sera exigé par la police à
tous ceux qui voyagent en Guinée. Les Américains
peuvent l'obtenir à l'Ambassade de la République
de Guinée, 2112 Leroy Street NW, Washington
D.C. 20008 (téléphone : 202-483-9420).
La Guinée n'a pas d'ambassade en Grande-Bretagne,
en Irlande, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les ressortissants de ces pays désirant
obtenir un visa ou des informations devront se
renseigner auprès de l'Ambassade à
Paris, au 51 rue de la Faisanderie, 75016 (téléphone
: 33-147-0481-48 ; fax : 33-147-0457-65). Les
voyageurs privés doivent remplir un certificat
d'hébergement auprès des autorités
compétentes, mais il est possible que ce
document ne soit plus indispensable. Il est impératif
de se renseigner auprès de l'Ambassade
concernant ce sujet. En théorie, les passeports
sont rendus avec le visa dans les 48h qui suivent
la demande, mais ceux qui sont un peu pressés
devront se rendre directement à l'Ambassade
au lieu d'obtenir le visa par courrier. Les voyageurs
qui arrivent en voiture et ceux qui veulent camper
peuvent avoir à payer une certaine somme
d'argent. Se renseigner à l'Ambassade pour
plus d'informations en expliquant vos projets
dans le pays.
Taxes
de douanes |
Les véhicules automobiles sont autorisés
à circuler dans le pays durant 9 jours.
Les motocyclistes doivent présenter un
permis de conduire international, l'enregistrement,
une attestation d'assurance, un " pass "
émis par l'Ambassade de Guinée et
un " pass douanier " émis par
une agence de voyage ou le club automobile du
pays dans lequel le véhicule est enregistré.
Les produits suivants ne sont pas soumis aux taxes
douanières lors de l'entrée dans
le pays : devises étrangères restantes
; 200 cigarettes ou 50 cigares pour les personnes
de plus de 18 ans ; objets personnels en or, en
argent ou bijoux platinés (jusqu'à
500 grammes) ; habits et effets personnels ; matériel
de camping ; matériel de sport ; un appareil
photo et 10 pellicules ; une table de jeu de cartes
; un enregistreur à cassettes ; un téléphone
portable ; un ordinateur portable ; un couffin
pour bébé ; et de petits appareils
tels que sèche-cheveux ou fer à
repasser.
Précautions
médicales |
Un certificat de vaccination contre la fièvre
jaune datant de plus de 10 jours et moins de 10
ans est demandé aux voyageurs. La vaccination
contre le choléra est nécessaire
uniquement en cas d'épidémie. Appeler
l'Ambassade pour se renseigner.
Quelques
petits conseils |
Il est impératif de suivre un traitement
de prévention contre le paludisme, lequel
doit commencer la veille de votre départ
et doit se poursuivre pendant les 2 mois suivant
votre retour. La médication varie en fonction
de la destination et de chaque individu. Le mieux
est de consulter directement votre médecin
traitant.
Dès que vous arrivez à l'aéroport,
une personne souriante - parfois habillée
en uniforme - peut vous offrir ses services afin
d'accélérer vos formalités
d'entrée. Déclinez poliment cette
offre généreuse en répondant,
par exemple, que quelqu'un vous attend. Ces personnes
tentent souvent de voler ou d'arnaquer les touristes
qui viennent d'arriver, soyez donc sur vos gardes
!
Choisir
la meilleure période |
Cette période est la saison sèche,
qui débute en novembre et se termine en
mai, partout excepté en Guinée Forestière,
où elle n'a lieu - quand elle a lieu -
que pendant 2 mois (janvier et février).
Le début de la saison sèche est
le meilleur moment pour aller voir l'une des principales
attractions du pays : ses incroyables et nombreuses
cascades. Les chutes sont plus spectaculaires
durant la saison des pluies, vers le mois d'août.
Mais l'idée de les admirer sous une pluie
battante peut faire changer d'avis sur la question.
Le flux d'eau demeure important pendant plusieurs
mois, mais le meilleur moment reste la période
de décembre et janvier. Jusqu'à
il y a peu, de grands canots d'une capacité
de 20 personnes, ou plus, naviguaient sur le Milo
et le Niger entre Kankan et Bamako. Aujourd'hui,
le niveau de l'eau est trop bas pour ce genre
de prestation, excepté parfois au mois
d'août. Le jeu en vaut la chandelle, mais
ce mode de transport disparaît progressivement.
La luminosité est d'une grande qualité
durant les 3 premiers mois de l'année.
L'air translucide qui suit les premières
grandes pluies, en juin et juillet, permet de
voir à de très lointaines distances.
Cependant, la violence de certains orages pourrait
vous empêcher de profiter du paysage.
Les parcs nationaux sont fermés pendant
la saison des pluies et ouvrent leurs portes au
plus tôt en novembre. Les derniers mois
de la saison sèche, de mars à mai,
sont les meilleurs pour observer la faune. En
effet, les hautes herbes sont sèches, améliorant
ainsi la visibilité, et les trous d'eau
se font rares, ce qui pousse les animaux à
se regrouper en grand nombre autour de ces derniers.
La
saison sèche et la saison des pluies |
La période d'avril à début
juin connaît les températures les
plus élevées. Une légère
brume peut parfois masquer les montagnes, ce qui
est véritablement regrettable sur la magnifique
route entre Labé, Mamou et Kindia, l'une
des plus belles du pays. La chaleur est d'ailleurs
parfois difficile à supporter, surtout
en Haute Guinée. La différence est
spectaculaire dès que les premières
pluies commencent à tomber. Mais au moins,
cette chaleur est sèche. En Basse Guinée,
l'air est humide tout au long de l'année
et l'on a plus chaud alors que les températures
sont moindres. La chaleur est toujours supportable
dans le Fouta, et l'air conditionné est
facultatif durant la nuit, même pendant
la saison sèche. Les campeurs ne doivent
pas oublier que les nuits des premiers mois de
l'année sont assez fraîches dans
le Fouta, et que les emplacements réservés
pour faire du feu n'ont pas une vocation purement
décorative. Les températures sont
susceptibles de descendre autour de 10°C (50
F). Des vêtements chauds sont même
conseillés en avril et mai. Les personnes
qui ont déjà dormi à la belle
étoile dans la région de Badiar-Koundara
à cette époque savent combien c'est
agréable les premières heures ;
puis vient un vent assez frais chargé d'humidité
qui vous fait regretter de ne pas avoir amener
un sac de couchage imperméable.
La
monnaie guinéenne |
La monnaie en circulation sous la Première
République était le Syli. C'est
devenu aujourd'hui le Franc Guinéen (GNF),
qui vient en monnaies de 5, 10 et 50 GNF et en
billets de 100, 500, 1 000 et 5 000. Conakry compte
de nombreuses banques, et certaines d'entre elles
ont des filiales dans les capitales administratives
des différentes régions et parfois
dans les préfectures. Les " travellers
cheques " ne sont pas utilisables en dehors
de Conakry. Il est donc recommandé de changer
un montant suffisant d'argent avant de quitter
la capitale.
Changer
de l'argent |
La monnaie peut être changée dans
les hôtels, dans de nombreuses boutiques
et auprès des nombreux agents de change
non officiels, y compris les chauffeurs de taxis.
Avant toute transaction, il est toutefois indispensable
de bien se renseigner sur le taux de change, surtout
si vous réalisez la transaction en dehors
d'une banque ou d'un hôtel. L'Euro et le
Dollar sont presque toujours acceptés.
Quelques grands hôtels de Conakry, tels
que l'Hôtel de l'Indépendance (Novotel),
acceptent les cartes de crédit, incluant
le règlement des notes de restaurant, du
room service et des appels téléphoniques.
Il est conseillé de mettre sous clé
votre billet d'avion retour, vos économies,
cartes de crédit, traveller cheques, passeport
et autres objets de valeur dans un endroit sûr
dès votre arrivée.
Le
rythme de vie guinéen |
En théorie, les Africains se lèvent
tôt pour travailler. Entre 8h et 9h, tout
le monde est au travail. Il n'est toutefois pas
garanti de trouver la personne qu'on cherche.
Comme partout ailleurs dans le monde, et à
tout niveau hiérarchique, les gens ont
de nombreuses raisons pour être indisponibles,
depuis les meetings aux conférences, en
passant par les séminaires et les voyages
d'affaires.
La Guinée est un pays à majorité
musulmane, ce qui implique que le travail s'arrête
momentanément à 1:00 P.M. le Vendredi
après-midi. Les administrations et les
bureaux privés ferment leurs portes pour
que les employés puissent aller prier à
la mosquée.
La notion de temps est complètement différente
en Afrique. Ce serait une perte de temps et d'énergie
de croire que la valeur d'une minute en Afrique
est la même qu'en Occident, et plus encore
de penser que le rythme du temps pourrait être
changé. Les gens doivent être acceptés
comme ils sont, où qu'ils soient.
Pourboires
et bonnes affaires |
Le service n'est pas inclus dans la note des
hôtels. Les pourboires représentent
une importante source de revenus pour les porteurs
et les bagagistes, qui acceptent 1 000 GNF comme
si c'était la chose la plus naturelle au
monde. Les chauffeurs des tours organisés
attendent également un pourboire ; et ils
peuvent être d'une grande aide pour obtenir
certaines informations ou certains articles. Les
chauffeurs polis devraient être d'avantage
récompensés que les autres afin
de montrer que l'on a réellement apprécié
leur courtoisie. A titre d'exemple, un bon chauffeur
devrait recevoir environ 25 000 GNF pour 10 jours.
Il est bon de toujours avoir des billets de 500
ou 1,000 GNF parce que les chauffeurs de taxis
ont rarement de quoi rendre la monnaie. Le prix
des articles vendus au marché ou aux vendeurs
de plein air, de même que le coût
d'une location de taxi pour la journée
peuvent toujours être négociés
jusqu'à un certain point. Vous devez vous
rappeler que toute chose a un coût réel.
Dans l'hypothèse où le prix est
ramené à un prix trop bas, il faut
savoir que c'est parfois au détriment d'une
famille. Un peu de tact est indispensable pour
rester dans les limites appropriées, l'objectif
n'étant pas non plus de " rouler "
le vendeur.
Les
pharmacies locales |
A Conakry, il est facile de trouver tous les
médicaments couramment prescrits en Europe,
à des prix parfois comparables. Les meilleures
emballages et prix d'articles tels que du coton
absorbant ou des pansements se trouvent dans les
pharmacies, certainement pas dans les marchés.
En outre, les étales regorgent de poudres
traditionnelles, onguents et autres élixirs
à des fins supposées médicales.
Bien évidemment, toute personne est libre
de tester tel ou tel produit et de voir quel sont
ses effets sur la santé, en admettant qu'il
y en ait... Les voyageurs un peu moins aguerris,
ou ceux qui sont un peu pressés, auront
mieux fait de se rendre directement dans pharmacies
au style occidental. Les produits pharmaceutiques
communs sont faciles à trouver dans les
capitales régionales. Mais certains médicaments
rares devront être achetés à
Conakry, ou mieux encore, amenés depuis
chez vous.
Une
trousse de premiers secours |
Il est fortement recommandé aux voyageurs
de transporter une trousse de premiers secours
assez bien fourni pour soigner tout ce qui paraît
anodin, mais peut s'aggraver si l'on ne s'en occupe
pas à temps : antiseptique pour les coupures,
médicaments pour le mal de gorge, pour
les piqûres d'insectes, pour les problèmes
intestinaux et les maux d'estomac, des pastilles
pour purifier l'eau si vous ne trouvez pas de
Coyah (de l'eau propre est nécessaire même
pour se laver les dents), de l'aspirine, et un
médicament anti-paludisme (contre la malaria)
qui peut éventuellement être pris
tous les matins suivant la posologie. Des produits
homéopathiques et des médicaments
à base de plantes peuvent être rajoutés
à la liste. Les sérums anti-venins
ne supportent pas la chaleur, ce qui rend inutile
le fait de les transporter avec soi, à
moins d'avoir une glacière (souvenez vous
qu'il est souvent difficile de s'alimenter en
glace de façon régulière).
Dans ce cas, les pompes à venin peuvent
s'avérer utiles.
Mails
et télécommunications |
Conakry et toutes les préfectures ont des
services réguliers de courrier et de téléphone,
bien que certaines lettres se " perdent "
en route et que les lignes soient parfois "
en dérangement ". A Conakry, tous les
grands hôtels, ainsi que de nombreux centres
de communications du centre ville, peuvent envoyer
et recevoir des faxs.
|
Le courrier doit être
envoyé à une poste ou à un
centre de distribution. Les postiers n'existent
pas en Guinée et les lettres ne sont pas
livrées aux adresses privées. En Afrique,
les noms de famille viennent toujours en premier
sur les enveloppes. Si une lettre est adressée
à John Smith, elle sera classifiée
dans les " J ", et non dans les "
S ". Comme partout ailleurs, le poids d'une
lettre standard est de 10 grammes.
Plusieurs sociétés de téléphonie
mobile se disputent le marché guinéen.
Le problème des connexions téléphoniques
avec les régions devrait être résolu
prochainement. Les codes des différentes
régions de Guinée sont : Faranah,
81 ; Kankan, 71 ; Kindia, 61 ; Labé, 51 ;
Mamou, 68 ; N'Zérékoré, 91.
Radio,
télévision et journaux |
Les stations de radio comprennent 2 réseaux
nationaux, Radio-Guinée, RCS FM, Radio
France Internationale, BBC, VOA, Radio mali, Radio
Sénégal, Voix du Nord (St Louis,
Sénégal), Sud FM (Zinguichor), et
Africa N°1 (Gabon). Les chaînes de télévision
comprennent 2 réseaux nationaux, France
2, Canal Plus International, CNN, Canal Plus Horizons,
et une chaîne arabe.
De nombreux journaux apparaissent régulièrement.
Les plus importants sont le quotidien Horoya,
Indépendant Plus, L'il, l'Economiste,
Nation, et le Lynx le satirique.
Le
coût de la vie |
Un Euro vaut entre 1,900 et 2,000 GNF, suivant les
périodes et les fluctuations du marché.
Une note de 160,000 GNF peut paraître excessive,
jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'elle
représente 80 Euros. Il est possible de trouver
des chambres peu chères à Conakry,
mais il sera impossible d'en trouver une à
moins de 50,000 GNF, à moins qu'elle n'ait
pas la climatisation. En dehors de Conakry, le prix
moyen se situe entre 35,000 et 50,000 GNF pour une
chambre avec air conditionné. Toutefois,
ce dernier n'est pas toujours indispensable, notamment
dans le Fouta. Le prix n'a souvent rien à
voir avec le degré de confort de la chambre.
Les prix montent et baissent suivent l'heure, l'humeur
du propriétaire et le nombre de chambres
restantes. Le prix d'une chambre ventilée
et celui d'une chambre climatisée sont parfois
identiques.
Les prix des restaurants varient de façon
conséquente. Les premiers prix se situent
aux alentours de 5,000 GNF, un peu moins dans les
restaurants locaux. Les buffets sont assez fréquents,
notamment à Conakry, où les grands
hôtels vous proposent une version à
volonté, incluant une grande variétés
de mets à partir de 10,000 GNF. En région,
il y a assez eu de différences entre tous
les restaurants servant de la cuisine européenne
- lorsqu'ils existent. La note avoisinera les 5,000
GNF. Il n'y a souvent qu'un type d'entrée
et pas de dessert.
Taxis
et locations |
Les taxis de groupe coûtent entre 100 et 500
GNF, et un taxi privé vous coûtera
entre 1 000 et 5 000 GNF par voyage. Il faut généralement
rajouter environ 2 000 GNF si le taxi est climatisé.
La location d'une voiture coûte assez chère,
spécialement lorsque la garantie, le coût
de l'assurance et l'essence sont pris en compte.
Les tarifs varient suivant les catégories.
L'essence coûte environ 850 GNF/litre et le
gazole 700 GNF/litre.
Le prix pour la location d'un canot varie de façon
conséquente. Pour visiter les îles
de Loos, situées en face de Conakry, il faudra
compter environ 40 000 GNF, sans limitation de temps.
Bonnes
manières et coutumes |
Il est souvent difficile d'adopter le comportement
adéquate dans un nouvel environnement. Une
fausse amitié exaspère, est insultante
et facile à percevoir. Bien sûr, il
ne sera pas inconvenant de dire " bonjour "
en rentrant dans une pièce ou un bureau,
ou avant de demander un renseignement. Mais honte
à l'occidental pressé qui commencera
la conversation avec " Excuse me Sir ".
En se rencontrant, les Guinéens échange
une série sans fin de salutations qui ressemblent
un peu à :
" Comment ça va ? "
" Bien "
" Bien, bon ça va alors? "
" Bien et toi ? "
" Je vais bien. Et la famille? "
" tout va bien. Et toi, la famille? "
" etc
"
Chaque partie prononcera " ça va "
une petite dizaine de fois, voire plus si 2 personnes
ne se sont pas vues depuis longtemps et qu'elles
sont d'une humeur particulièrement cordiale.
L'important est d'attendre patiemment la fin sans
jamais démontrer un quelconque signe de surprise
ou d'ennui.
Ce rituel est juste la translation des formules
de politesse africaines qui sont infiniment plus
variées que le sempiternel " ça
va ? " et qui rendent possible le fait de s'enquérir
avec courtoisie de l'état de la famille,
du village et de l'environnement social. Ces questions
peuvent paraître insignifiantes mais elles
permettent à chaque protagoniste de s'avoir
à qui il a à faire.
Le Français est la langue officielle et elle
est très couramment utilisée par la
population de Conakry. Toutefois, avant d'arriver
dans un village, il peut être judicieux d'apprendre
à dire " bonjour ", " s'il
te plaît " et " merci " dans
la langue locale, même si la prononciation
n'y est pas vraiment ! L'effort fourni, aussi petit
soit-il, sera toujours récompensé
par un sourire.
Comment
exprimer sa gratitude |
Comment remercieriez-vous quelqu'un qui vous a offert
l'hospitalité et ses services de guide ?
En règle générale, il ne faut
jamais offrir d'argent aux enfants (ou des sucreries,
qui leur abîment les dents). N'oubliez pas
que la Guinée est à majorité
musulmane, évitez donc la bouteille d'alcool.
En revanche, ce cadeau sera bien accueilli par un
chrétien, et encore plus par un animiste.
Si vous voulez montrer votre gratitude à
une personne et que vous disposez uniquement d'argent
liquide, vous pouvez minimiser l'impact de ce geste
en disant par exemple : " Je n'ai pas trouvé
les noix de kola que vous appréciez tout
particulièrement, permettez moi de vous offrir
cela pour en acheter ".
Les noix de Kola sont des présents traditionnels
pour des occasions spéciales, tels que les
mariages. Elles sont aussi offertes en signe de
gratitude aux personnages importants.
C'est aussi acceptable de donner un peu de monnaie
à un griot qui a dédié quelques
couplets lors de certaines occasions festives.
Savoir
prendre son temps |
Remercier les gens en leur offrant des présents
nécessite de passer un peu de temps à
apprendre leurs habitudes, leur manière
de vivre et leurs besoins spécifiques.
Au lieu de courir d'une région à
l'autre pour voir tout ce qu'un touriste normalement
constitué est en mesure d'emmagasiner,
il sera peut être plus enrichissant d'en
voir moins, mais de le voir mieux. Où que
ce soit, les visiteurs qui prendront le temps
de s'asseoir et qui arrêteront de regarder
leur montre se rendront compte qu'il y a une foule
de gens tout a fait disposée à converser.
Il est réellement possible de parler à
un grand nombre de personnes, depuis le préfet
et le sous-préfet, en passant par des chasseurs,
des notables, des pêcheurs, des traditionalistes
jusqu'au simple villageois, qui sera ravi de vous
parler de son histoire, ses coutumes, ses légendes,
des médecines locales, et pour les femmes,
de la beauté et des recettes typiques.
Les visiteurs peuvent apprendre et partager énormément
de choses sur la Guinée, à partir
du moment où il modifie sa notion du "
temps à l'occidental ". De nombreux
touristes visitent effectivement ce pays, mais
sans jamais vraiment le comprendre s'ils ne règlent
pas leur montre sur le " fuseau horaire africain
".
Respecter
les traditions locales |
Le contact ave une population calme et tranquille
est souvent une bonne façon, pour le touriste
occidental qui fait la course toute l'année,
de se détendre un peu et de profiter de
la vie. Conakry, la capitale du pays - avec sa
pollution auditive et ses embouteillages interminables
- n'est peut être pas l'endroit idéal
pour renouer ave cette sagesse perdue. Mais dans
les petites villes, et spécialement dans
les villages, tout est plus harmonieux, la vie
se ralentit doucement et le rythme naturel reprend
ses droits.
Prendre son temps est aussi un bon moyen d'obtenir
l'accord de quelqu'un pour le photographier. Certains
africains n'aiment pas l'idée de se faire
prendre en photo par un inconnu, ce qu'il considère
presque comme un vol. Il faut rappeler que les
porteurs de masques récupèrent le
plus petit morceau de paille tombé d'un
costume raffia par exemple, afin d'empêcher
les sorciers de leur jeter un mauvais sort. La
croyance selon laquelle tout objet ayant été
en contact avec le corps d'une personne garde
l'énergie vitale de cette dernière
est encore très répandue et en relation
directe avec le fait d'avoir une photographie
ou une vidéo.
D'autres personnes seront très fières
de poser devant votre caméra. Il peut être
sympathique de les prendre en photo avec un polaroïd
ou un appareil numérique afin qu'il puisse
voir aussitôt le résultat. Mais il
est toujours recommandé de demander si
telle ou telle personne accepte d'être photographiée.
Une autre raison pour créer de bonnes relations
avec les locaux est le fait que les danses, même
en dehors des périodes traditionnelles,
sont plus faciles à organiser lorsque l'amitié
s'est installée. Certains prétendent
que " le temps, c'est de l'argent ".
Mais prendre son temps apporte une autre forme
de richesse
La
nourriture africaine |
Conakry compte des restaurants asiatiques, français,
italiens, africains et internationaux. La cuisine
africaine est à base de riz accompagnée
de différentes sauces de viandes ou de
poissons, très souvent piquants, de sauce
arachide, shea, soumbala (haricots de lait séchés
et fermentés) et des feuilles de pommes
de terre, plus populaires que le tubercule lui-même.
Parfois les yams remplacent le riz. Ils sont préparés
de la même façon que les pommes de
terre, le mile, le fonio et le manioc. Le tô
est un met qui vient de la Haute Guinée,
fait à partir de boules de manioc et une
sauce d'okra frais ou secs. L'une des spécialités
que l'on trouve dans le Fouta (au centre du pays)
est le manioc ou le couscous de blé avec
du beurre. Sur la côte, le poisson borokhé,
accompagné d'huile de palme, est un plat
populaire.
Les
fêtes traditionnelles |
Il existe plusieurs catégories de fêtes
traditionnelles : celles relatives aux religions
musulmanes et chrétiennes, à la
transition d'une tranche d'âge à
une autre (barabila), à la rénovation
de routes entre 2 villages (solasa) et à
l'acquisition de nouveau matériel, aux
cérémonies suivant le décès,
les circoncisions, les initiations, les mariages
et les baptêmes. Il existe également
des fêtes ayant lieu en Haute Guinée
durant lesquelles sont à l'honneur certains
artistes ou danseurs. Elles peuvent avoir lieu
à tout moment de l'année et sont
ouvertes à toutes personnes habitant le
lieu de la fête.
Autres
cérémonies |
Les mariages, les baptêmes, la cérémonies
suivant immédiatement le décès
d'une personne et celle 40 jours plus tard, la mort
d'un chef chasseur, ou simbonsi, et les évènements
marquant l'inauguration d'un bâtiment public,
les yorodalaka, sont célébrées
différemment suivant les régions.
Les cérémonies pour marquer la circoncision
d'un garçon ou l'initiation d'un enfant,
d'un adolescent ou d'une femme, ont lieu partout
dans le pays. Toutefois, les rituels animistes traditionnels
sont plus répandus en Haute Guinée
et en Guinée Forestière, régions
où les traditions ancestrales sont encore
très respectées. Ces cérémonies
ont lieu entre avril et juin pour les garçons,
et de février à mai pour les filles.
Au mois de mai, un important pèlerinage catholique
depuis Conakry jusqu'à Boffa permet aux fidèles
de démontrer leur foi. Durant les mois d'avril
et de mai, on peut assister à de nombreuses
festivités ayant pour but de favoriser les
récoltes et de se protéger des désastres
des esprits.
Des
rites ancestraux |
Dans les régions mandingues, le Dankounso,
en décembre et janvier, marque le début
de la saison de la chasse pour les fraternités
de chasseurs qui ont leurs propres croyances et
rites.
Le Doudasso est une cérémonie pour
invoquer les esprits protégeant les villages.
Elle a lieu en décembre et en janvier,
principalement en Haute Guinée.
Le Baradossa célèbre le nettoyage
du village, et la gbalanda la construction des
tours de surveillance. Ces cérémonies
ont également lieu en Haute Guinée
en décembre et janvier.
Les rituels visant à requérir la
protection des esprits durant les travaux des
champs ont lieu de mai à décembre.
Durant le Taargol, en Moyenne Guinée (janvier
à mai), les hommes érudits lisent
et traduisent le Coran avant de recevoir le titre
de Thierno. Ce long rituel se termine par une
grande célébration à laquelle
assistent les habitants de plusieurs.
Les vacances musulmanes incluent le sunkaro sali
(la korité), qui marque la fin du mois
de Ramadan, et le donkin sali (la tabaski), qui
marque le moment où Dieu a ordonné
à Abraham de ne plus tuer son fils.
Le diombenté sali représente le
jour de la Nouvelle année musulmane. On
célèbre également le mouloud,
l'anniversaire de la naissance de Mahomet, et
latabaskiou, la fête du mouton.
Vacances
officielles |
Le 2 octobre est le jour de l'Indépendance,
et le 3 avril célèbre l'anniversaire
du jour où les forces armées ont pris
le pouvoir après la mort de Sékou
Touré, et le début d'une courte période
durant laquelle personne ne savait vraiment qui
allait lui succéder. La Seconde République
a déclaré le 27 août comme jour
férié, en souvenir de ce jour de 1977
où les femmes de Conakry, N'Zérékoré
et Kindia se sont soulevées contre le régime
de Touré. Il est important de rappeler qu'une
répression brutale était plus que
prévisible, ce qui prouve le formidable courage
d'un tel acte. |